L’évolution du métier d’UX designer
Contexte et historique
Avant d’être UX designer, il était « Webmaster », puis « Architecte d’informations » et « Designer d’interactions ». Son adaptation à un environnement en mouvement est l’une des principales caractéristiques qui permet l’intégration naturelle dans la chaîne de création.
L’UX design prend une importance capitale au sein des entreprises. L’UX designer devient un élément clé de la réussite business, il permet à l’entreprise dans laquelle il s’investit, de créer des produits fidèles aux attentes et besoins des utilisateurs. On observe une augmentation de la demande de ces profils de 30% chaque année selon Aquent. 63% des entreprises confirment qu’elles recruteront dans les mois à venir selon une enquête de designers interactifs sur la place de l’UX en 2018 dans la stratégie des entreprises françaises.
On imagine principalement l’UX designer s’affairer à la conception d’interfaces digitales. Cependant, aujourd’hui, il peut intervenir dans bien d’autres domaines et contextes.
Par exemple dans les entreprises, en interne, où l’utilisation des méthodologies UX sert à fluidifier les process de création, de gestion et de communication, permettant d’optimiser la production et l’efficacité des collaborateurs. L’UX designer est donc sur tous les fronts et peut choisir de se spécialiser.
Evolution et spécialisations
Certains s’aventurent dans la réalité virtuelle, comme Mike Alger qui travaille dans ce domaine depuis quelques années et en a fait sa spécialité. Les caractéristiques de conception évoluent et d’autres critères doivent être pris en compte lors de la création d’un environnement en réalité virtuelle. Dans la vidéo, ci-dessous, Mike Alger survole ces différentes caractéristiques et nous permet de mieux appréhender les enjeux de ce « nouveau » terrain d’expression :
D’autres, préfèrent les interfaces vocales ou encore les interfaces conversationnelles comme les chatbots par exemple, qui demandent au designer de développer des compétences rédactionnelles. En effet, celui-ci doit à travers une conversation aux possibilités multiples, représenter la personnalité de la marque et faciliter la communication avec la cible : une opportunité qui suscite l’intérêt des marques comme Google ou des start-ups comme Howdy ou X.ai qui en ont fait leur cheval de guerre.
Il y a aussi l’UX writing qui correspond à la rédaction des contenus dédiés aux points de contact avec l’utilisateur et qui le guide dans son interaction avec l’interface. Ces éléments rédigés par les UX designer sont aussi appelés microcopy et concernent toutes les petites composantes du texte qui servent d’aide à l’utilisateur lors de sa navigation. Pour donner quelques exemples, cela comprend les boutons, les messages d’erreurs ou encore les notes de sécurité.
Il y a également le motion design, qui donne à l’interface de la personnalité par la nature du mouvement qui y est intégré, mais aussi et surtout améliore l’usage. Il augmente l’affordance, connecte les différents états du parcours utilisateur et offre un feedback visuel aux utilisateurs.
On observe un parallèle flagrant entre l’évolution de ce métier et de ses méthodologies avec l’émergence de nouveaux moyens de communication initiés par les nouvelles technologies.
Ce sont ces éléments qui doivent être maîtrisés par les entreprises afin d’atteindre leur audience. C’est ici que l’UX designer se positionne, il se voit investi d’une mission d’importance majeure : créer des expériences toujours plus innovantes et immersives qui répondent aux attentes et besoins des utilisateurs.
Aujourd’hui, nous assistons à une accélération exponentielle de la mutation de notre environnement de communication et technologique. Comme cité plus haut le champ d’action de l’UX designer explose et l’on verra encore probablement de nombreux changements, menant ce dernier à une ultra spécialisation. D’ailleurs, l’UX designer, dans ce contexte, ne sera probablement plus nommé ainsi. De nouvelles « appellations » verront le jour, et c’est d’ailleurs déjà le cas avec ceux qui vont au-delà de l’aspect interactif et qui s’intéressent de plus prêt à l’aspect stratégique et business et que l’on appelle Product designer.
L’UX est promis à un bel avenir et peu importe le titre de celui qui utilise ses principes et méthodologies, pourvu qu’il place l’utilisateur au centre de ces préoccupations, car comme a dit Geoffrey Dorne lors d’une conférence TedX « Le design, c’est d’abord penser à l’autre »…
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