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Facebook at work, premiers retours.

Vous en avez sans doute entendu parler, Facebook travaille depuis plusieurs années sur la déclinaison de la plateforme publique en version « business ». L’objectif est d’introduire le marché du « social network for business » sur lequel des pure players comme Yammer ou Slack sont déjà implantés. La version BETA de Facebook@work est testée depuis 1 an par environ 300 entreprises. En France, Le Club Med, Century 21 et La Gardère Active font partie des utilisateurs de ce nouveau service. Le réseau social a t-il su convaincre ? Réponse ci-dessous.

Facebook work

Retour d’expérience de Weber Shandwick

Première agence de marketing global à tester la plateforme, Weber Shandwik s’avère plutôt positif sur ce beta test. C’est pour optimiser les workflow de son agence mais également pour recommander ou non cet outil à ses clients que Weber Shandwick s’est porté volontaire pour le test.

Le directeur du digital, Adam Clyne, remonte la facilité de préhension de l’outil qui, comme on pouvait s’y attendre, reprend les concepts ergonomiques et les succès du Facebook version « publique ». La courbe d’apprentissage et les freins à l’adoption de l’outil sont quasi inexistants, la curiosité l’emporte sur la résistance au changement. La capacité de Facebook@work d’inclure la dimension mobile est également l’un des points positifs relevés par Adam Clyne. Le caractère international de l’agence de communication les a amené à challenger le réseau social sur sa capacité à optimiser les échanges entre chacun des bureaux européen, asiatique, américain… Le retour d’expérience est pour le moment très « discret » sur le sujet, Adam Clyne indique que ce point sera déterminant dans le choix de l’adoption de la plateforme.

Le feed back de Royal Bank of Scotland

Avec l’objectif d’avoir 30 000 salariés sur Facebook@work à horizon de mars 2016, Royal Bank of Scotland (RBS) est l’un des plus gros beta testeur de la plateforme. Le directeur du design, Kevin Hanley livre lui aussi un retour très encourageant sur le réseau social d’entreprise.

Kevin Hanley est convaincu que la plateforme Facebook est une solution bien plus pertinente que la communication traditionnelle via emails. « La possibilité de constituer des groupes ou des forums s’oppose au côté rébarbatif des listes d’emails ou notre seule envie est de nous exclure de ces échanges » rapporte t-il, Facebook initie le renouveau du collaboratif laissant les salariés discuter, communiquer et résoudre les problèmes. Rompre avec la hiérarchie des chaines de mails est l’un des points clés de la plateforme, plutôt que descendante, l’information est en cascade.

L’un des éléments qui a convaincu RBS est la scission faite par Facebook entre la plateforme privée et la version publique. Aucun pont n’est fait entre le réseau social d’entreprise et la vie privée des salariés, on ne devient pas « amis » mais on « suit » des gens, on ne partage pas des news futiles mais des projets.. La Royal Banque of Scotland se dit excitée par la nouvelle dynamique qu’a su insuffler le réseau social au sein de l’entreprise, la multiplication des échanges entre salariés, la création de groupes de travail sont pour eux des indicateurs très positifs et bénéfiques pour l’entreprise.

Photo dirigeant facebook

Kevin Hanley – Directeur du design chez RBS

Les limites de l’outil…

Arnaud Rayrole (lecko) déclarait début 2015 que Facebook@work ne pourrait pas concurrencer des solutions arrivées à maturité comme Yammer dans un premier temps. Brent Leary, associé chez CRM Essentials, estime pour sa part qu’il est « certes intéressant pour Facebook de se lancer sur ce nouveau terrain, mais il sera assez difficile pour lui de bâtir une plateforme capable de répondre aux besoins d’interactions multiples du contexte business ».

D’autres avancent que la faiblesse de l’outil sur les aspects de gestion de projet peinera à convaincre de grosses organisations mais aussi des PME pointues dans le domaine numérique. L’autre point sur lequel Facebook devra convaincre est la sécurité. Les DSI se disent frileuses sur l’adoption d’un tel réseau social. Stuart Barr, CTO de l’entreprise de logiciels HighQ pense que Facebook devra faire ses preuves en matière de souveraineté des données, de contrôle et de confiance. « J’ai de nombreuses réserves sur le fait qu’une entreprise comme Facebook qui analyse et enregistre des données privées puisse être un tiers de confiance pour la gestion de données sensibles dans le domaine de l’entreprise. »

Si les testeurs de la plateforme évangélisent largement l’outil, l’objectivité des experts du monde numérique vient nuancer cet enthousiasme. Chez Malabar on pense que chaque entreprise est unique dans son organisation et qu’une approche logiciel personnalisée reste la meilleure réponse pour fluidifier les projets, optimiser la communication, sécuriser les données…On a tout de même hâte de tester F@W 😉

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