Digital detox
Il y a quelques semaines, Facebook enregistrait 1 milliard d’utilisateurs quotidiens. Au début du mois Apple sortait son nouvel Iphone. Toujours plus haut, toujours plus loin, le web et les nouvelles tech font partie intégrante de notre vie de tous les jours.
Mais alors que nous sommes de plus en plus connectés, le phénomène de « déconnexion » fait son apparition. Une déconnexion volontaire pour se désintoxiquer de cette drogue du 21è siècle. Comme « partir pour mieux revenir », on se déconnecte pour mieux se reconnecter. Prendre du recul pour prendre conscience des effets que le web peut avoir sur la vie et/ou la santé. Se déconnecter du web pour se reconnecter avec sa vie réelle.
En 20 ans, Internet a conquis toute la France. Aujourd’hui 8 foyers sur 10 en sont équipés et y accèdent via ordinateurs, tablettes ou Smartphones. C’est à partir de ce dernier que les connexions progressent le plus. 55.7% des Français sont mobinautes. Si le nombre de connectés augmente dans toutes les catégories de la population, ce sont les 25-34 ans qui remportent la palme tous écrans confondus.
Cette même tranche d’âge fait également partie de ceux qui ont le plus recours à la « digital detox ». Accros ou simplement lassés, ils sont de plus en plus nombreux à faire une cure de déconnexion. En moyenne, un cadre reçoit 50 emails par jour et 70% des Français vérifient leur messagerie toutes les cinq minutes. Internet exerce une vraie pression qui donne naissance à des syndromes tout nouveau.
Le syndrome du FOMO (« Fear Of Missing Out ») qui se traduit par la peur de se déconnecter sous peine de rater des informations est le plus connu. Cette peur est plus particulièrement liée aux réseaux sociaux. Les personnes souffrant de FOMO paniquent à l’idée de ne pas arriver au bout du flux d’informations apparues depuis leur dernière connexion. Un syndrome qui pose également problème dans la capacité à faire des choix. Ayant accès à beaucoup d’informations, d’événements, etc. les personnes souffrant de FOMO sont dans l’incapacité de choisir par peur de rater quelque chose. Simple conséquence d’une addiction à internet ou réel problème de compulsion ? Une chose est sûre : nombreux sont ceux qui en profitent.
Le tourisme de la digital detox est en plein boom. Séjour en Bretagne, Cure thermale ou hôtel Parisien « spécial digital detox ». Un bon moyen d’attirer plus de clients et d’élargir sa cible. Mais la déconnexion a un coût, on pourrait même dire que c’est un luxe ! De plus, il n’y a là aucune expertise médicale, il s’agit simplement d’un séjour au calme sans wifi ni aucun device. Ce concept nous vient tout droit des Etats-Unis où les camps « digital detox » fleurissent. Le mot d’ordre de ces camps : « la détente à l’état pur ». Nourriture saine et activités physiques au programme. Des weekends detox qui séduisent les jeunes et les moins jeunes dont la moyenne d’âge est de 34 ans.
Avant de vous ruiner en weekend de « désintox », mettez-vous simplement au vert, loin de l’agitation des villes et du train train quotidien. Coupez votre téléphone, prenez un bon bouquin et profitez du silence qui vous entoure. Avec un peu de volonté, on peut tous y arriver !
Les marques aussi se sont emparées de cette tendance. Kit kat a créé des « No Wifi zones » où il est impossible de capter Internet dans un rayon de 5 mètres. Une opération pertinente en harmonie avec le slogan de la marque : « Have a break. Have a Kit Kat ». D’autres ont développé des applications pour les accros du Smartphone. Nudge Kick bloque les réseaux sociaux de votre choix jusqu’à que vous ayez atteint un objectif sportif déterminé à l’avance (un nombre de pas, une distance de course,…).
Alors tendance mainstream ou réel besoin ? On vous laisse vous faire votre propre avis, nous on n’est pas prêt de débrancher…
Retour