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2016, ode à l’expérience utilisateur?

« 2016 sera UX ou ne sera pas » , telle est la déclaration faite par HAVAS MEDIA GROUP lors de sa conférence annuelle sur les tendances de communication 2015. Apanage de certaines agences digitales, l’expérience utilisateur (UX) est désormais sur les lèvres des plus grands groupes de communication. Ce réveil tardif sur la considération utilisateur arrive après l’émoi du monde du display lié aux adblockers et le méaculpa de l’Interactive Advertising Bureau (IAB). Voici quelques clés de lecture du phénomène UX.

Adblock : le pouvoir des utilisateurs

Les adblockers ont fait trembler le monde publicitaire en 2015. Le rapport d’Adobe et de PageFair annonce un manque à gagner de 21,8 milliards de dollars l’année dernière et pourrait atteindre 41 milliard en 2016. Les bloqueurs de publicité en ligne rendent ainsi le pouvoir aux utilisateurs en partant d’insights conso si chers à l’UX.

Comme le révèle un sondage orchestré par rue89.nouvelobs, la publicité en ligne s’illustre comme étant une « expérience oppressante » pour une grande part des internautes. 78% des français se disent être dérangés par la publicité en ligne (MOZOO/OPINION WAY 2014), 2/3 des 18/34 ans utilisent des AD Blockers. Extrait des témoignages du sondage rue89.nouvelobs :  » Ce qui m’a vraiment fait péter un câble, ce sont ces fenêtres pop-ups qui s’ouvrent pour vous proposer des produits de luxe à bas prix, du porno ou une méthode pour gagner de l’argent facilement.  »

L’UX deviendrait ainsi un enjeu média en se plaçant en amont de l’expérience de marque. Les dispositifs d’acquisition (display) devront être intégrés dans une expérience globale, en lien avec l’écosystème digital de marque. Se renouveler, être inventif et utile sont les éléments clés d’une expérience réussie; voilà le défi 2016 pour l’univers de la communication display.

Gagner la bataille de l’engagement

Ces réactions épidermiques des français face à la publicité en ligne doivent amener annonceurs et agences à s’interroger sur le « pourquoi » et le « comment » d’une prise de parole. On a beaucoup parlé de « brand utility », de « brand content », de « native advertising » en 2015; des processus de création qui nécessitent de réfléchir sur l’ADN d’une marque, de remonter des insights conso et de penser DIGITAL. La véritable bataille est celle de l’engagement utilisateur suscitant la préférence de marque, le display doit permettre la diffusion de ces contenus mais n’est pas une fin soi.

Donner de la valeur aux marques

« Votre marque est fade, insipide. Votre marque n’a pas grand intérêt. Votre marque est très facilement remplaçable. C’est en tout cas l’avis des consommateurs » (extrait d’Internet Marketing 2014-2015 / ITW de Jérémie Darabic – Dagobert). 93% des consommateurs européens n’éprouveraient aucune peine et aucun mal à remplacer votre marque si elle disparaissait.. Utilité, plaisir et lien sont au cœur des stratégies des marques « qui comptent ».

Améliorer réellement le quotidien des gens en dépassant la simple promesse produit, c’est en substance le concept déployé par des enseignes comme Castorama avec sa plateforme collaborative « Les Trocs Heures » ou de la banque en ligne Hello Bank avec sa stratégie de contenu Hello Life.

Placer l’utilisateur au cœur du processus créatif permet à certaines de nos stratups françaises de briller (CF. CES2016) à l’international. L’exemple de Withings inspire beaucoup de marques et d’agences : « Etre UX, penser UX, c’est se mettre dans la peau de son futur utilisateur et anticiper tous ses besoins au regard de ses capacités (2 yeux, 2 mains, 2 oreilles, un corps, un cerveau, la possibilité de se déplacer…) et de ses habitudes (animales, comportementales, culturelles, morales…) pour concevoir son produit/service.

Les innovations techno de Withings répondent aux évolutions sociétales et aux nouveaux usages pour intégrer les sphères privées si chères aux marques (sommeil – activités sportives etc..), « être utile » est devenu l’enjeu stratégique des marques du XXIème siècle, agences et annonceurs ont compris que la différence s’opérait par la capacité à intégrer une démarche « user centric ».

Le digital à la manœuvre

On peut voir l’avènement du digital derrière cette déclaration faite par de grands groupes de communication « 2016 année de l’UX ». Et si les méthodologies de conception d’interfaces numériques inspiraient le monde de la publicité ? Et si l’intégration d’agences pure player digital par ces grands groupes de communication changeait des visions un peu passéistes ? Une chose est certaine, chez Malabar design nous imaginons 2016 au moins autant UX que 2015!

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